Le 20 septembre 2016, à la Maison du développement durable, s’est tenue la conférence «Innovation sociale et mobilité : comment la collectivité peut tirer profit de la révolution technologique en transport». Plus de 100 personnes ont assisté à la conférence qui a débuté par la présentation des résultats d’une étude sur le potentiel du micro-transit (transport collectif flexible) dans les régions métropolitaines de Montréal et Toronto, commandée par la Coop Carbone et le Toronto Atmospheric Fund, avec le support de l'Agence métropolitaine de transport et de l'Institut de l'énergie Trottier. La présentation de l’étude a été suivie par un panel constitué de Philippe Schnobb, Alexandre Taillefer, Florence Junca-Adenot et Jean-Martin Aussant.
Le secteur des transports entre dans une phase d’innovation importante, portée par les évolutions technologiques et les changements de comportement des utilisateurs. De nouveaux modèles de mobilité émergent presque tous les jours, pour le transport des personnes comme pour le transport des marchandises. Les utilisateurs du transport collectif utilisent de moins en moins des modes en silo et se tournent désormais vers différentes applications afin de planifier leurs déplacements. Le microtransit a le potentiel de répondre à différents besoins tels que l’accès aux trains de banlieue ou aux pôles commerciaux de banlieue, les déplacements en zones à faible densité ou ceux hors pointe dans les zones à densité moyenne, le transport adapté et le navettage au centre-ville, vers les écoles ou dans les zones aéroportuaires. De plus, le microtransit a le potentiel de réduire les émissions de gaz à effet de serre, sur 5 ans de 3,8% (174.2 kT) à Montréal et à 5,7 % (588.4 kT) à Toronto, ce qui correspond à un potentiel plus élevé de diminution des GES que pourrait atteindre le REM et le plan d’électrification.
Les recherches entourant le microtransit nécessitent encore des efforts, entre autres concernant les préférences des utilisateurs (coût, facilité/confort) et les impacts sur le cycle de vie, la congestion, l’étalement urbain et le stationnement. Sans compter les enjeux sociétaux tels que la rapidité d’évolution des technologies, la complémentarité avec le système existant, l’accès au financement, les enjeux locaux et culturel, l’équité, l’accessibilité et l’implication de nombreux acteurs. Ces enjeux sont semblables à d’autres rencontrés en mobilité : remettre les besoins des utilisateurs et des collectivités au cœur des démarches; co-créer des solutions avec toutes les parties prenantes; prototyper, essayer, apprendre sur le terrain. C’est de l’innovation sociale.
CoopCarbone et ses collaborateurs lancent un appel à l'action: MOBIS, un laboratoire d’innovation sociale dédié à la mobilité.
Plusieurs constats et propositions ont été suggérés lors des discussions qui ont eu lieu durant le panel. En voici quelques uns :
Pour en savoir plus, il est possible de visualiser l’événement
Pour télécharger l’étude sur le potentiel du micro-transit.