Le Conseil régional de l’environnement de Montréal, la Coop Carbone, la Coalition Mobilité active, Solon unissent leurs expertises pour contribuer à la Consultation publique - Perspectives budgétaires 2025 de la Commission sur les finances et l’administration de Montréal. Bien que le financement de la mobilité soit une compétence partagée entre tous les paliers de gouvernement, notre mémoire se concentre principalement sur les leviers municipaux et métropolitains.
Comment dans un contexte de crise de financement, la Ville de Montréal peut agir proactivement pour maintenir et développer la mobilité durable?
Notre mémoire ne se limite pas au financement des transports collectifs. Il aborde également le financement de l’ensemble des infrastructures et services de mobilité. En effet, l’ensemble des modes de transport sont hautement interreliés au niveau des finances, du fonctionnement des réseaux de transports terrestres ainsi que des habitudes de déplacement. Par exemple, la qualité de l’offre de transport collectif peut contribuer à réduire le nombre de voitures sur les routes et participer à contrôler la congestion ce qui justifie la contribution des automobilistes au transport collectif. Un autre exemple: le financement public du stationnement sur rue, gratuit ou à peu de frais pour les usagers, entre en compétition avec les autres usages de la rue (circulation, voies réservées, etc.) et le financement des autres services de mobilité municipaux tout en influençant le choix modal. Cet enjeu doit également servir comme levier pour réduire les inégalités
sociales qui touchent une grande partie de la population montréalaise.
Nous croyons donc que ce serait une erreur d’envisager la crise de financement des transports collectifs comme un phénomène indépendant de l’ensemble des revenus et dépenses de l’ensemble de la mobilité métropolitaine. Le statu quo, couper les services ou seulement repousser la responsabilité aux autres paliers gouvernementaux n’est pas une option dans un contexte d’urgence climatique et de crises sociales. Notre mémoire propose donc plusieurs pistes visant à rééquilibrer les dépenses et revenus en faveur des modes collectifs et actifs dans une perspective globale de mobilité durable et de saine gestion des finances publiques.