En première partie de notre AGA de juin, nous avons eu l’occasion d’accueillir Ron Rayside, architecte et associé principal de Rayside Labossière, et Florence Paulhiac Scherrer, titulaire de la Chaire internationale sur les usages et pratiques de la ville intelligente, pour discuter du projet de Plan d’urbanisme et de mobilité de la Ville de Montréal. Ces échanges ont permis d’expliquer l’utilité du PUM, de mettre de l’avant des points forts du document de planification ainsi que les éléments sur lesquels porter une attention particulière lors de notre analyse. Voici un bref résumé de ce que nous en retenons pour démarrer notre analyse du PUM.
Le plan d’urbanisme et de mobilité donne la direction que veut prendre la Ville pour les 25 prochaines années et établit les règles pour le développement du territoire et la protection de l’environnement. La première impression suite à une prise de connaissance rapide et non exhaustive du document est que le projet de PUM de la Ville est ambitieux et assumé. Les 10 orientations présentées démontrent une prise de position claire pour la vision de la Ville et guident la prise d’actions collectives à venir. L’arrimage de l’urbanisme et de la mobilité dans ce plan était nécessaire pour une planification urbaine permettant une transition socio-écologique. Plusieurs autres points positifs du PUM ont été soulevés : l’inclusion de l’expérience vécue de la population, les bénéfices sociaux et culturels à la communauté, les co-bénéfices de l’intensification, la prise en compte de l’équité, la conception de la rue comme un espace public, etc.
Bien sûr, tout reste à faire. En effet, dans le passé, d’autres plans ambitieux ont été adoptés, mais les résultats concrets n’ont pas été à la hauteur des aspirations mises de l’avant. Le principal défi pour le PUM réside dans sa mise en œuvre afin d’atteindre la vision et de concrétiser les actions requises pour une transition socio-écologique. Les processus prévus et les instruments utilisés pour sa mise en œuvre devraient faire l’objet d’une attention particulière lors de notre analyse, entre autres : la collaboration avec les partenaires externes, les moyens financiers pour le réaliser, les mécanismes de gouvernance à mettre en place, ainsi que les moyens concrets proposés pour sa réalisation. De plus, lors de l’atelier avec nos membres qui a suivi cet échange, il a été soulevé l’importance d’instaurer un dialogue avec la population et considérer leurs expertises, collaborer avec les autres instances gouvernementales, utiliser des modèles alternatifs de financement, impliquer et financer des partenaires de réalisation, etc.
Il a aussi été suggéré de porter une attention particulière aux cibles, et même de débuter notre lecture par cette section, car, à première vue, elles semblent réductrices par rapport aux ambitions décrites dans le plan. Certains éléments semblent également être absents, par exemple la gestion de la demande en transport et des stratégies de changement de comportement requises pour faciliter les transformations à venir. Finalement, un autre élément à considérer lors de l’analyse du PUM, ainsi que tout au long de sa mise œuvre, est la mise en concordance des arrondissements et l’arrimage entre eux afin d’assurer une cohérence sur l’ensemble du territoire.
Ces conseils nous sont très utiles pour orienter notre analyse du PUM tout au long de la saison estivale et nous vous invitons à vous les approprier à votre tour. Lors de nos prochains événements, nous poursuivrons nos échanges avec nos membres et partenaires en vue de la rédaction de notre mémoire. Nous partagerons également en amont de la remise des mémoires les principales recommandations qui auront émergé de l’analyse estivale.
