Québec, le 25 mars 2025 - En réaction au budget 2025-2026 du gouvernement du Québec, l’Alliance TRANSIT pour le financement des transports collectifs exprime sa déception face à un budget québécois qui fait fi des besoins et de la volonté des Québécoises et Québécois en matière de transport collectif.
Le court terme ignoré
Alors que l’état des infrastructures de transport collectif se dégrade rapidement, l’Alliance TRANSIT s’explique mal la réduction de 145 millions de dollars (M$) au budget du maintien des actifs du transport collectif dans les prochaines années. Nous saluons toutefois l’engagement du gouvernement à augmenter les dépenses sur ce front pour la période 2030-2035.
Cinq premières années du budget alloué au maintien des actifs dans le PQI
- Transports collectifs : 1,8 G$ (-145 M$ vs 2024-2029)
- Réseau routier : 15,9 G$ (+2,9 G$ vs 2024-2029)
« Reporter les problèmes à plus tard coûtera ultimement plus cher. Malgré l’engagement du gouvernement à long terme, l’état des infrastructures, notamment celles du métro de Montréal, menace la sécurité et la fiabilité du service et les coûts liés à son entretien continueront d’exploser. Nous nous rappelons la douloureuse fermeture de la station Saint-Michel sur la ligne bleue en novembre dernier et la possibilité que ça se reproduise nous inquiète grandement », affirme Blaise Rémillard, directeur général par intérim du Conseil régional de l’environnement de Montréal, porte-parole de l’Alliance TRANSIT.
Le transport collectif toujours négligé
Au moment où 77% des Québécoises et Québécois souhaitent une augmentation ou un maintien des investissements en transports collectifs, le gouvernement laisse tomber sa population en ne s’offrant pas les moyens nécessaires pour le développement d’un réseau de transport collectif structurant. Alors que le Plan pour une économie verte 2030 (PEV) vise l’équilibre entre les investissements dans le réseau routier et les transports collectifs, le nouveau budget perpétue plutôt le déséquilibre. Nous saluons cependant la baisse du budget alloué à la bonification du réseau routier afin de prioriser le maintien des actifs existants.
La contribution sur les véhicules électriques : un pansement pour traiter une hémorragie
La nouvelle contribution annuelle pour les véhicules électriques et hybrides rechargeables, effective dès 2027, ne vient que partiellement combler la baisse des revenus de la taxe sur l’essence. Il ne s’agit toutefois pas d’une solution suffisante déficit chronique au financement des réseaux de transports terrestres, alors que le FORT est en déficit chronique et qu’il devrait s’autofinancer selon la Loi sur l’administration financière.
« Depuis son annonce en 2019, le Chantier sur le financement de la mobilité durable traîne toujours des pieds, bien que le gouvernement ait reconnu à de multiples reprises que la situation actuelle soit intenable. Le Fonds des réseaux de transport terrestre doit être renfloué depuis plusieurs années par les revenus de l’État et continuera de l’être, taxe sur les véhicules électriques ou pas », exprime Samuel Pagé-Plouffe, coordonnateur de l’Alliance TRANSIT.
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À propos de TRANSIT
La mission de TRANSIT est de favoriser le développement et l’amélioration des services de transports collectifs au Québec, en s’assurant qu’ils reçoivent le financement nécessaire pour permettre au plus grand nombre possible de citoyens et de citoyennes d’en bénéficier. Depuis sa création en août 2011, TRANSIT publie des rapports d’analyse et fait état de plusieurs recommandations pour pallier la crise des transports et aider le gouvernement et les organisations de transports collectifs à atteindre leurs objectifs d’achalandage d’ici 2030. L’Alliance TRANSIT regroupe une cinquantaine d’organisations de divers domaines.
@AllianceTRANSIT
Renseignements
Samuel Pagé-Plouffe
info@transitquebec.org
514-714-6762